Slim Riahi: Ce gouvernement serait plus faible que celui d'Essid
Slim Riahi, président de l’UPL, dit qu’il ne bénira pas une coalition restreinte au pouvoir dont tous les autres ne sont que des partis de décor". Il a ajouté "qu'il n’est pas acceptable que le nouveau gouvernement passe avec moins de votes favorables que ceux obtenus par le gouvernement Essid".".
En effet, c’est en commentant l’évolution des négociations sur la formation du gouvernement, que Riahi a écrit ces phrases précitées en guise de communiqué.
Il a ajouté que le but de la participation de l’UPL à l’initiative du président n’était que de sauver les secteurs vitaux de l’Etat qui passent par une crise dangereuse et d’améliorer le rendement dans les autres secteurs. Il a ajouté que la manière avec laquelle on forme le nouveau gouvernement et on gère les négociations est, selon Riahi, porteuses d’indices qui prédisent que le gouvernement prochain sera bien plus faible que celui d’Essid, voire plus faible que tous les anciens gouvernements.
Telle qu'elle avance, cette initiative ne réussira
Riahi estime donc que cette initiative ne réussira pas tant que les négociations ne se dotent pas d’un aspect pragmatique tout en prenant en compte les différentes forces politiques actives et en prenant en considération la situation socioéconomique de la Tunisie.
La réussite de l’initiative, poursuit Riahi est tributaire de la transparence, d’une vision claire et d’une direction claire prises par les différentes parties unies.
Il a par ailleurs ajouté que compte-tenu de la façon avec laquelle les choses avancent, ce gouvernement ne jouira pas du soutien de la majorité totale, comparativement avec la majorité dont a bénéficié le gouvernement Essid, d’autant plus que les négociations vont dans le sens contraire de ce qu’implique le document de Carthage.
La Tunisie n'est ni la Suède, ni le Danemark
Il a également dit que le fait que l’UPL ait accepté l’initiative du président et la désignation de Youssef Chahed, en tant que personnage jeune, ne veut pas dire qu’il accepte de tomber dans le piège de promouvoir une image « technique » qui peut sembler belle aux yeux des spécialistes de la communication, mais qui demeure vidée de son sens et de son contenu.
Et comme chaque étape implique ses mesures, il faut dire que nous ne sommes pas en Suède ni au Danemark. Nous sommes en Tunisie. Le pays dont 60% du peuple ne possède pas les moyens les plus élémentaires pour une vie digne .